20081213

Les collants filés comme une métaphore.

Loin des fatalités, là où j'aurais voulu me perdre,
J'ai lassé le vent parcourir le dédale de mes joues.
Ne plus écrire en prose & laisser le tabac s'enfuir comme une tache vaporeuse, immaculée. Ne plus écorcher la transparence du verre par les cendres qui fulminent, laisser le vinyle se taire. J'aurais pu viser les archipels sidéraux & scruter l'horizon, toujours en lacérant la courbe du temps. J'aurais ôté le vermeil aux coquelicots, laissé ta main contre la mienne. M'abandonner sur la ligne orageuse, la fougue d'un tissu cotonneux. J'aurais pu donner un sens à mes gestes & à mes mots & ne plus jurer que par l'impétuosité. La décadence. Si je n'avais pas été aussi corrompue, aussi inconséquente, je me serais égarée entre un amas de livres, entre tes lettres les plus incisives. J'aurais froissé la désinvolture.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Et moi je me permet de dire "Ben merde, alors!" C'est impressionnant ce talent concentré en quelques mots seulement.

Tu es aussi "walkoverlondon" sur Cowblog, non ?

J'espère vraiment vraiment en lire plus.

(Le peu de commentaires que je reçois me fait toujours plaisir ! Merci pour le tiens !)

T. a dit…

Joli blog! j'en vois pas svt des biens fait sur blogspot =)

Anonyme a dit…

:')

Anne a dit…

Mes mots me lachent face à ton talent.

Stage Invasion a dit…

Le texte est très beau.

Anonyme a dit…

Je peux te dire que j'admire ce que tu fais?

C. a dit…

Ce texte est. A couper le souffle. 'Les collants filés comme une métaphore.'