20090216

Le cœur endormi, scandé par de faibles palpitations, elle rêve d’un amour qu’on ne peut corrompre et ne cesse d’y croire. Ses lèvres recouvertes d’un carmin éphémère se substituent à l’aube par leur couleur et leur magnificence, une candeur que l’on ne voudrait écorcher tant par sa beauté que par son parfum. Un parfum frivole que l’on aurait ôté au Printemps, du Jasmin qui semble s’évaporer nuisant à l’odeur du café qui se déploie et se noie presque dans cette vague olfactive. Elle a le regard encore couvert, leur teinte cristalline trop peu apparente, les paupières qui la voilent par une fatigue presque implacable. Emportée par les songes et l’effluve des draps elle en oublie les fatalités et les mots assassins, elle s’est échouée loin de tout, loin de ses frasques sommaires laissant comme marque apparente un ciel incandescent. Elle a peint ses nuits en blanc afin de scruter les archipels sidéraux de l’après-minuit, tentant -en vain- d’échapper à la fuite du temps. Elle s’est endormie faute de force et de diligence, les membres endoloris. C’est parce qu’elle aime Rimbaud et Verlaine que les immortels poètes jonchent le sol. Un amas de livres inachevés et parcourus que brièvement. Elle écrit entre chaque ligne des phrases dénuées de sens et les fait fusionner par rimes féminines ou masculines, par métaphores ou aposiopèses. Prise par une fougueuse irrésolution elle ne ponctue jamais ses écrits, ne se résout que très rarement à les parfaire, pourtant dotée d’une éloquence indéniable. Le soleil ayant parcouru l’horizon jette sa douce lueur sur sa peau, elle rêve au rythme d’un été fulminant.

Le cœur suspendu par le sien, tu avais le regard dévoyé. Les lèvres sèches et indicibles. Un portrait assez bref, d’obscures virgules qui sublimaient ton sourire, certes faux et versatile. Je ne connaissais de toi que tes mots transparents. Aussi, aurais-je voulu que tu l’aimes, que tu te perdes dans ses larmes vitreuses. Que tu m’aimes tout autant, avec la même véhémence.

17 commentaires:

Macadam Cowboy a dit…

Oh, c'est sans doute moi qui. Qui quoi, c'est une autre question sans apostrophes ni virgules. Peut-on réellement qualifier mes quelques lignes de post ? J'appelle ça de la remise en forme : un jogging quotidien sans plus d'intérêt que taper mon clavier.

Macadam Cowboy a dit…

Par échauffement je disais juste que ce post n'a aucune réelle utilité si ce n'est aligner des mots. =)

Macadam Cowboy a dit…

Moi à ta place, je trouverais ça louche ^^

Anonyme a dit…

J'fais la tournée des blogs après la tournée des bars. (Non, c'est faux, j'étais au ciné).

Vadim P. a dit…

je t'aime.

Vadim P. a dit…

je ne sais. pourquoi serait ce plus parfait que celui de tous ceux qui ont déjà échoué?

Vadim P. a dit…

ca me va. je pensais parfait car à sens unique. ce qui eut eu plus de gueule, mais eut été beaucoup moins charnel. je te déteste aussi, néanmoins, ne l'oublie pas. même si tu ne fais pas de fautes.

Vadim P. a dit…

veux tu dire que tu apprécies les gens qui prennent un participe passé pour un infinitif? ou que tu aimes juste l'imperfection?

je ne sais s'il y a vraiment une façon d'écrire qui soit la mienne, mais je suis sur d'aimer la tienne, réellement unique ou non.

Vadim P. a dit…

je ne sais. je trouve à ces imperfections un côté horripilant, car elles sont dénuées d'intellect. les imperfections qui me plaisent sont freudiennes, ou orchestrées, mais invisibles, ou inhérentes au fond ou à la forme, pas à la présentation.

je ne sais si la cohérence est vraiment nécessaire à l'oeuvre. l'internationale situationniste, nos amis dadas, surréalistes, etc. ne renierait pas l'absence de sens, qui est loin d'être une entrave.

Vadim P. a dit…

c'est adorable mais je ne vois pas pourquoi je suis enviable, littérairement parlant.

aujourd'hui, la suite de mon roman a pris une nouvelle tournure totalement inattendue. c'est dégueulasse et pessimiste, mais ce n'est pas encore écrit.

au fait, qu'est ce qu'une aposiopèse? car je connais la prosopopée, mais je ne veux pas chercher sur boobsle.

Vadim P. a dit…

je n'ai encore rien écrit que huit chapitres et quinze pages. rien fini encore. la constance n'est pas encore trouvée, j'en ai bien peur très chère.

Vadim P. a dit…

tu ne devrais pas t'en faire. écrire quelque chose de conséquent m'a pris d'un coup. avant je ne m'en pensais pas vraiment capable.

par ailleurs, tu n'es pas obbligée de suivre la forme classique du roman.

il me manque juste une muse.

Vadim P. a dit…

oui enfin, ca n'aurait aucun intéret. une muse doit savoir qu'elle l'est, et connaitre ce qu'elle inspire.

Vadim P. a dit…

non ce serait trop facile. elle n'est pas forcée d'être concrete. elle peut n'exister qu'en photos, en html, par aim ou peu importe. mais elle doit pour moi avoir un visage qui est certifié conforme à la réalité.

Léopold Perry a dit…

J'aime beaucoup l'originalité de ton blog, et cette musique ... (L)

A bientôt.

Léopold Perry a dit…

Je te remercie, j'attend également l'avancée de ton blog pour y revenir avec grand plaisir ;-)

A bientôt
Bises.

Léopold Perry a dit…

De plus, je vois que le goût envers Gainsbourg nous est commun :-)