20090414

- Celebrate the irony, everything is going wrong.



J’ai cru voir l’aube naitre dans son regard. Pupille noire si l’on ne l’observe que brièvement mais incandescente si l’on prend le temps de l’admirer. Et emporté par la courbe de ses lèvres, j’ai senti sans même les avoir touchées la brise qui ensevelie Paris. Elle songe. Les yeux qui semblent s’égarer et les mains délicatement et subtilement posées de part et d’autre de ses hanches. Ses hanches effilées sur lesquelles j’aime déposer mes lèvres. Je l’observe inlassablement, attendant avec un espoir implacable qu’elle m’offre son sourire. Mais d’un geste délicat elle allume la cigarette préalablement posée sur la table de chevet laquée, puis m’embrase sur le front

Elle n’aime plus cet appartement aux murs bien trop blancs. Elle préfère l’art et ses tableaux, ses couleurs rutilantes. Ses paysages dans lesquels, parfois, on voudrait se perdre. Loin de tout, loin des fatalités. A la fenêtre, elle scrute l’abondance de personnalités qui déferlent dans la rue, hurleuse. Elle y voit ses peintures de manière plus concrète et surtout mobile. Et la subtilité de ce rituel réside dans le fait qu’elle ne semble jamais s’en lasser.

Je lui parle –en vain- sans jamais obtenir une réponse conséquente, seulement des gestes saccadés. De son irréductible abnégation elle ne cesse de me faire pester, se désintéressant de tout. Elle joue avec ingéniosité et entretient son art, son aspect énigmatique, le visage marqué par un sourire perpétuel. Ne sachant pas de quelle façon la rendre sensée je contribue à son jeu plein de minutie en cherchant à connaitre ses secrets, bien qu’ils ne me soient jamais révélés. Ce qu’elle apprécie immodérément, ce qui inévitablement la ferait glisser dans mes bras sans qu’elle ne puisse y remédier. Mais rien de tout cela ne la pousse à me répondre. Elle nie mes paroles qui sont pour elle, avec certitude une sorte de niaiserie. Elle semble inaccessible, comme ces femmes qui dans la rue ne font que passer et pourtant nous procure une certaine mélancolie lorsque notre regard ne peut plus en deviner les formes. Et si les mots et les discours que je lui adresse ne me permettent pas d’obtenir son intérêt, je me demande par quels procédés pourrais-je, ne serait-ce qu’une fois être la cause de sa tourmente. Elle me rend fou et m’échappe continuellement.



14 commentaires:

becloser a dit…

j'ai réussi a rajouter de la musique!
ahahah! je m'aime!

Anonyme a dit…

Miaou
A.

Anonyme a dit…

Une quête impossible de l'inaccessible. Hier, elle était un désir quand il ne savait pas attraper ses parts de mystères. Les apprivoiser. Demain, il aura réussis à la connaître et là à son tour se lassera-t-il de ses méandres?

revolver a dit…

ravi de déclencher tes invectives!

bon point pour serge.

Griet a dit…

J'aime ce petit téléphone :)

revolver a dit…

fou sans l'être.

& au plaisir de te lire.

Vadim P. a dit…

you're so lovely lovely, you make me kissy kissy. (?!)

anyway. l'inspiration est bel et bien gratuite, encore faut il l'attraper au vol. je t'offrirai un chien de chasse, pour que tu nous offre plus souvent des instantanés qui ne décoivent jamais.

teen a dit…

your too cool

Nadir H. a dit…

Intriguant :)

Amaury Martin B. a dit…

Oh merci !
Ton blog à changé non? En tout cas j'aime !

Yoosh a dit…

Pourquoi c'est si beau chez toi ?
No discutions me manquent ... <3

Anonyme a dit…

Comment se fait-il que tu ne puisses plus?

(j'aime toujours autant ici)

IAMTHEANGELNEGRO a dit…

omg!

IAMTHEANGELNEGRO a dit…

i loving it!!!