Elle a le sourire entre parenthèses, l’air absent et égaré dans les ornementations du plafond, finement étudiées. De l’écru qui s’échoue dans l’ombre des figures déconcertantes, élaborées de sorte que la peinture qui les habille illusionne les regards les moins avertis. On pourrait facilement distinguer des lèvres de pierre, suaves et immortelles qui orneraient ce plafond, ou bien des mains qui tenteraient en vain de nous enserrer. Il n’y a pourtant que des motifs baroques qui le déguisent, en relief certes, mais si prodigieux qu’ils trompent aisément le spectateur. Ils se reflètent dans le marbre de la cheminée, qui lui-même séduit par sa texture exquise. Froide et satinée. Il séduit à l’encontre des murs fades et sans intérêt, bien trop blancs à son gout. Alors sous son écrin de tissu froissé, il la goûte du regard, immobile et toujours soucieuse. Des épaules presque ocres qu’il est difficile de distinguer, couvertes par ses cheveux emmêlés et modérément ondulés. Ils tombent jusqu’au milieu de son dos ambré, cambré, et où se sèment quelques grains de beauté. Beauté qui rejoint la sienne, indéniablement. Ses lèvres entrouvertes laissent apparaitre leurs plissures, comme des blessures elles ont une teinte sanguine, un goût assassin. Et sont sûrement aussi douces qu’une caresse, fugaces. Autant que ses joues quelque peu empourprées, brulantes comme la lueur matinale. Ses hanches presque absentes, auraient pu être dessinées par les artistes les plus acerbes mais néanmoins les plus talentueux. Sans aucune imperfection, jamais.
20090613
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4 commentaires:
Es tu de retour pour nos plus grands plaisirs? J'aime beaucoup les gateaux et les balons qui surplombent tes articles.
Janie Jones
Alors ne t'en va pas. Continue de tomber, de tourner autour de l'air de jeux.
Deux bisous
thank you for following :)
thanks ;)
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