20090811

Superstition is your modern eye, with original skill, an original lie.

Je n’ai jamais vraiment su te connaitre et faire résonner les syllabes de ton nom sur mon palais. Comme quelques vers en prose issus de cahiers minés par la cendre des cigarettes abandonnées. J’aurais voulu te dire trois mots. Doux et violents, comme trois coups dans le cœur. Et ne jamais me retourner, mon sourire sur le tien, ma main contre ta poitrine tremblante et réceptive à chaque battement. Mais je peux dire et avec certitude que j’ai tout perdu, toi et mes rêves insolubles. Il ne me reste plus que le temps à balancer par les fenêtres. Mais aussi le tabac, les livres, les mots creux, mes draps soyeux, le faux silence de Paris, les orchidées bientôt fanées sur le balcon, les paroles en l’air. Des choses inutiles, un bordel ascensionnel. Le mal de toi. L’oubli. J’aurais voulu te garder encore, que l’on tue l’ennui à deux, que tu m’appartiennes. Demain je t’oublierai ainsi que les méandres de mes souvenirs. Demain.

2 commentaires:

D'Or Et De Laine a dit…

J'aime vraiment tous ces mots délicatement alignés sur la feuille blanche.

"’aurais voulu te garder encore, que l’on tue l’ennui à deux", réel coup de coeur pour ces mots là.

ryan a dit…

hi